Mittwoch, 3. Juni 2015

Le Sénégal s'invite à Berlin

En sortant du métro Rehberge, on peut aller se promener dans le Schillerpark, s'allonger, prendre un pic-nic, aller voir la roseraie...



Nous n'avons pas eu le temps de nous attarder davantage puisque nous devions nous rendre au centre français de Wedding.



Grace à ma comparse toulousaine, nous avons eu des places pour un film sénégalais:
Chez les fils du Caméléon de Dijana Sulik














Alors que les Bassaris, peuple du Sénégal, ont subi l'invasion des Peules, ils ont fait appel aux animaux de la forêt: le premier arrivé sera désigné comme animal totem de la tribu. La grenouille arriva en premier mais on attendait encore le caméléon qui, lui, arriva 6 jours plus tard, pris par les évènements les plus rocambolesques en route. Mais le caméléon, très serviable, aida toutes les personnes en difficulté sur son chemin. Il raconta toutes ses aventures et impressionna le jury pour son courage, son humilité et sa générosité. C'est ainsi qu'il devint le guide des Bassaris.

Ce documentaire traite de coutumes et surtout des rites d'initiations du peuple, de sa spiritualité et de sa christianisation. Les Bassaris est un peuple qui défend ses traditions coûte que coûte pour ne pas disparaître. On assiste au passage symbolique des jeunes garçons de l'enfance à l'âge adulte: il y a d'abord une grande fête dans l'un des villages du pays, des danses qui durent plusieurs heures, le port de masques qui représentent les esprits. Puis les jeunes hommes se rendent pendant un an dans la forêt. Passage initiatique dont personne ne parle et qui leur font oublier leur vie d'avant. Pendant cette période, personne de leur famille ou de leur connaissance n'a le droit de leur parler...

Le Pays Bassari est depuis quelques années élu au patrimoine mondial de l'UNESCO.


Juste après le film la réalisatrice est intervenue et le public a pu poser des questions ou exprimer des commentaires. Mais bien sûr, dans ce genre de choses, il y a toujours la "grande gueule", et là, c'était un type qui sort "Moi qui vient pourtant d'une région reculée de France où les superstitions ont une place importante, je n'aimerais pas du tout être à la place de ces garçons dans leurs rites initiatiques..." La remarque complètement inintéressante et qui semble porter un jugement de valeur sur les traditions d'un peuple (il ne s'agit pas de mariage forcé ni d'excision...) ce que lui a reproché d'autres personnes dans le public. L'épouse du mec s'est levée pour montrer des photos de sa petite fille, qui apparemment vient du Sénégal "ah oui regardez si nous sommes racistes..." bref...

En tout cas, il y avait pour 7 euros des plats sénégalais fameux pour se remettre de toutes ces émotions...

2 Kommentare:

  1. Ce film avait l'air vraiment intéressant !
    C'est drôle que tu évoques les interventions du public lors de conférences/débats/projections. Je me disais justement cette semaine que dans ce genre d'événements que les personnes posant des questions le font souvent pour :
    1- s'écouter parler ou
    2- tenter de déstabiliser le ou les orateurs.

    Rares sont les questions pertinentes et intéressantes. j'hésite de plus en plus à aller dans des soirées débats car le tri lors du débat doit être drastique.

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  2. oui c'est exactement ça!!! :-P c'est souvent saoulant.

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