Samstag, 29. März 2014

Un week-end d'art

Alors, voici encore un exemple de procrastination forcené, pas totalement de mon fait puisque mon ordi m'a laché et qu'il a fait un tour assez prolongé à Schöneweide  (pour se faire soigner et retapper par un Dr Geek :-P .) C'est un billet que j'ai écrit fin janvier, l'expo est malheureusement finie depuis longtemps. Mais je tiens tout de même à vous faire partager ma découverte:

Samedi dernier, je me suis dépéchée d'aller à cette exposition que je voulais voir à tout prix: Wien Berlin à la Berlinische Galerie.

Ernst Ludwich Kirchner - Frauen auf der Straße (critique de l'hypocrisie de la société de l'époque)

Malheureusement, je n'ai trouvé que mon bloc-notes pour unique compagnon, ce qui ma foi, n'est déjà pas si mal... Après avoir bravé le froid par une température ressentie avoisinant les -20 et avoir fait la queue pendant environ 15 mn, me voici propulsée au coeur de l'expo.

Dans la toute première salle, avant que l'expo à proprement parler ne commence, on peut admirer une oeuvre de Franz Ackermann intitulée : Hügel und Zweifel (coline et doute) composée de panneaux énormes qui joue sur les niveaux, les perspectives, un jeu de collage où nos repères visuels sont chamboulés...

Puis l'expo Wien-Berlin. Elle a pour but de nous présenter les différences et les points communs des artistes de ces deux villes, - plaques tournantes de l'art du XXème sciècle - ainsi que la dialectique des deux pôles culturels...

Tout d'abord, on peut contempler des tableaux de Max Liebermann, fondateur de la Secession berlinoise, suivis des oeuvres de la secession de Vienne avec Josef Hoffmann, Moser et Klimt. Toutes deux s'inspirent de l'impressionnisme comme on le connait chez Claude Monet mais les berlinois ont tendance à représenter des paysages locaux alors que les viennois accordent une place plus importante aux ornements (on le voit bien dans les peintures de notre cher Klimt)
Malgrès ces légères différences, il existait au début du XXème une certaine dialectique entre les artistes viennois et berlinois: Klimt exposé à Berlin et Liebermann, à Vienne...
Puis, nous voici dans les univers souffreuteux et bizarroides de Kokoschka, Egon Schiele, Walter Gramatte et Kirchner, tout dans l'expressionnisme qui reflète le malaise d'une époque. Les visages expriment la folie et la découverte de la psychanalyse inspire les peintres...
Portrait d'Edward Kosmak 1910
Puis, sont exposées des oeuvres d'Otto Dix, représentant la guerre dans toutes sa cruauté nue... Jaeckel dépeint des scènes de viol au crayon, de quoi mettre les nerfs à vif des plus solides d'entre nous!!! On a l'impression que les berlinois sont plus crus, plus "réalistes" dans leurs oeuvres alors que les Autrichiens accorde, une fois de plus, davantage de place à l'ornement. On pense au déluge de Ludwig Heinrich Jungnickel:

Puis nous rencontrons Käthe Kollwitz, figure artistique majeure de Berlin. Pacifique et socialiste, son activité fut limitée à partir de 1933 et certaines de ses oeuvres ont été utilisée pour la propagande nazie.
(D'ailleurs en googlant un peu sur cette artiste, l'envie m'est venue de visiter son musée et d'y consacrer un billet tant ce que j'ai m'a touché...)

Dans les années 20, on retrouve la "neue Sachlichkeit", qui tire ses origines de la perte de repère après guerre.
Admirons le satiné de la peau qui n'est pas sans nous rappeler l'art de la Renaissance
Puis on a Otto Dix, Rudolf Schlichter qui dépeignent une Berlin décadante peuplée de femmes provocantes, presque masculines... Ce que critique également Jeanne Mammen après son retrour de Paris...
À Vienne, on retrouve par contre le kinetisme, une façon de détourner les objets, d'en faire des oeuvres d'art, de les mettre en scène. À Berlin, c'est Dada et ses collages critique de la société qui domine... Une différence assez marquée sépare maintenant l'art des deux villes.

Au second étage, on se promène dans l'univers des artistes berlinois contemporains tel que Cornélia Schleime ...

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