Montag, 14. Dezember 2020

Après ... années, enfin un billet littéraire!

Enfin, je m'y remet après plusieurs années! Je viens (le 11/12/20 à 12:45) la série des Rougon-Macquart d'Emile Zola! Je l'avais commencée il y a 9 ans environ. Vous allez sûrement me demander: comment en est tu arrivée à lire cette série de 20 livres? 

En voulant "dégommer ma PAL", je suis tombée sur le Docteur Pascal et me suis aperçue que c'est le dernier de la série. 


J'aurais très bien pu le lire isolément comme on peut le faire avec tous les Rougon-Macquart mais dans ma folie quelque peu têtue, j'ai décidé de me lancer dans la lecture de tous les tomes dans l'ordre. Je regrette de ne pas avoir fait de chronique sur les ouvrages qui m'ont, pour la plupart, enchantée! La plume de Zola est fluide, ses descriptions sont riches, précises et documentées (Naturalisme oblige), c'est vivant, goûtu, parfois poétique et sensible, il y a du relief: tantôt rugueux, tantôt doux et suave... On y ressent les ambiances parisiennes et provinciales, on traine dans tous les milieux du 19ème: de la haute bourgeoisie au milieu ouvrier en passant par celui des religieux; on s'insinue dans les alcôves, les petites et les grandes intrigues; on y découvre les changements majeurs de la capitale... Bref, je vous recommande plus que chaudement ces 20 livres même si vous les lisez petit à petit ou en faisant une très longue pause comme moi. Zola est moderne voire visionnaire à certains instants, il restera l'un de mes auteurs favoris de tous les temps. 

La longue pause de ma lecture est due en partie à L'Argent que j'ai recommencé plusieurs fois. Le début est assez difficile tant les personnages y sont nombreux et laissent une impression de confusion. Après l'écueil du premier chapitre, nous sommes plongés dans l'univers de la Bourse parisienne, où Saccard (revenu de la Curée) a pour but ultime de s'enrichir: Il crée la Banque universelle avec le soutien de Madame Caroline et du frère de cette dernière. Saccard brasse des sommes d'argent inimaginables, tout s'accélère très vite, la course aux millions sans fin confine au ridicule. Il y a des réflexions magnifiques au sujet du rapport des humains et de la société avec l'argent, l'un des personnages évoque même le capitalisme et le marxisme. Dans le roman, on côtoie de grands bourgeois ruinés ainsi que le ruisseau parisien, la misère la plus noire et les descriptions sur les cours de la bourses et les stratégies du milieu sont très détaillées mais allégée de petites histoires presque vaudevillesques bien croustillantes.

Ensuite, La Débâcle. Le décor est planté dans les Ardennes, du côté de Sedan. Nous sommes en 1870, pendant la guerre entre la France et l'Allemagne (les Prussiens et les Bavarois). Dans l'attente absurde des combats, les soldats français sont ballotés d'un campement à un autre. Ces grandes erreurs stratégiques des généraux annoncent la chute de l'empire. On y croise d'ailleurs un Napoléon III décrépi et malade. Dans ce contexte, Jean Macquart et Maurice, pourtant de milieux diamétralement opposés, se lient d'une amitié indéfectible, vibrante jusqu'au fond de leur coeur. À la fin de ces combats, à la défaite de la France, Paris brûle: les communards et les soldats toujours favorables au régime se battent dans une guerre civile sanglante, désespérante et dramatique. Quel beau roman! J'ai été particulièrement touchée par l'amitié des deux protagonistes, bouleversante dans son intensité et sa profondeur. Je vous recommande cet ouvrage peu connu!

Et enfin, Le docteur Pascal: Nous sommes revenus à Plassans, cette bourgade provençale qui sent la bonne terre, le soleil et le mistral. Dans sa propriété, la Souléiade, Pascal travaille à une oeuvre sur l'hérédité, les liens entre les membres d'une même famille, il collectionne réflexions et expériences sur des carnets et feuillets qu'il conserve dans une grande armoire. Clothilde, sa nièce, la fille de Saccard, l'aide en recopiant ses notes et en réalisant des aquarelles de fleurs et plantes. Peu à peu, un amour charnel naît entre les deux êtres pourtant issus de la même famille provocant un scandale dans le village. Madame Rougon, la grand-mère de Clotilde et donc la mère de Pascal tente d'endiguer le déshonneur de la famille, non seulement causé par la liaison incestueuse, mais aussi par les écrits détaillés de Pascal sur la lignée. Dans cet opus, on retrouve tante Dide, la première de l'arbre généalogique, centenaire et enfermée dans un asile; l'oncle Macquart; Maxime, le frère de Clotilde, très malade; son fils Charles à la ressemblante troublante avec la vieille tante démente... Un soir d'orage, Pascal présente à Clotilde tous les personnages de la famille en un résumé de la saga des Rougons-Macquart, ce qui est très plaisant lorsqu'on est arrivé au dernier ouvrage de la série. On peut également y lire de belles réflexions sur la religion, la science et l'éthique. Le dernier mot de ce roman est "la vie". Guère étonnant pour cette série qui présente à chaque livre un goût de sève après la mort: après les drames, le renouveau. 

1 Kommentar:

  1. moi j'en ai lu quelques uns mais comme tu as tout pris je n'ai pu en lire d'autres BC

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